12/26/2016

2016.12 : Sur le Métro (지하철에 관하여)

Daily sketch : JiSun LEE / 2016.12.05 / Pen on paper / 29.7x21 cm

La chaleur d’été couvre le corps et le vent d’automne souffle les cheveux. Les boules de neige et les gouttes de printemps transmettent du parfum humide. Imaginant une promenade agréable de différents sentiments saisonniers, nous nous retrouvons dans un lieu intérieur, entouré de murs. Dedans, la lumière jaunâtre éclaire la vue, le vent régulier touche les coins, et la chaleur machinale réchauffe l’air.

La batterie épuisée a besoin de rechargement, et il faut une pause à tout ce qui bouge. Tandis que les gens qui travaillent sous le soleil brûlant se mettent à l’abri grâce à une petite salle de repos, ceux qui ne voient que l’écran allumé à côté de la fenêtre voilée se permettent de respirer en dehors de son bureau.

Il s’érige des structures concrètes sur le sol vierge, il se creuse un monde en dessous de la forêt dense de bâtiments. Comme si les petites fourmis construisaient leur royaume vital dans le sable, les gens cherchent à étendre leurs surfaces de vie sous la terre. Ensuite, on y amène de l’eau, pend de la lumière et polit des chemins qui relient une chambre à l’autre. 

La circulation fourrée d’hommes et de voitures se remplace par une longue ligne de métro. Chaque station s’intitule d’après la particularité du quartier, et dessine un plan général en tant qu’indicateur du lieu. De 1 à 2, de jaune à violet, les lignes de métro se lient et relient sous la grande ville.
Les gens modernes qui commencent la journée par la sonnerie régulière du matin se jettent dans des véhicules qui accélèrent leurs pas. Des pneus roulent sur le sol et les lignes électriques descendent sous le sol. Une fois une petite place assurée dans le wagon turbulent, on se remet à taper le message, à écouter de la musique dans les écouteurs, et à jouer le jeu.

Le coup de matin se calme, puis la tranquillité arrive. Les gens montent et descendent avec la mine, le style et l’odeur qui reflètent le quartier où traverse le métro. Parfois, on croise les mêmes personnes qui répètent fidèlement sa journée à l’heure exacte dans la voiture identique. Il se passe également des vendeurs, chanteurs et mendiants familiers. 

Dans le train dont le précédant se succède par le suivant avec quelques minutes d’intervalle, les gens anonymes partagent le même espace et la même durée. Comme la porte automatique, on passe par ce moment singulier avec indifférence. Le corps vibrant et le bruit éparpillé dans sa vitesse métallique. Les trains brillants de Séoul et ceux anciens de Paris. La station de chez moi et celle de la première visite. Les sans-domiciles qui y habitent et les passagers qui s’y précipitent. Celui qui cherche une assise et celle qui se plonge dans la musique intime.

Le connecteur souterrain se rallonge et traverse la grande ville aujourd’hui. Dedans, les fourmis reprennent leur travail quotidien et construisent le royaume en laissant une trace différente d’hier. 

Sur le métro. JiSun LEE 2016.

Daily sketch : JiSun LEE / 2016.11.15 / Pen on paper / 29.7x21 cm

한여름 뜨거운 햇살을 온몸에 두르고, 마리카락을 이리저리 엉키는 가을 바람을 맞는다. 겨울의 눈방울과 봄의 빗방울이 축축하고 향긋한 냄새를 풍기는 상상을 한다. 기분좋은 산책을 그리며 우리는 사방이 벽으로 둘러진 실내에서 하얗거나 노란 빛으로 앞을 밝히고 기계에서 뿜어져 나오는 바람과 온기를 느낀다.

죽어있는 배터리는 충전이 필요하고 움직이는 들에겐 멈추고 쉬어갈 공간이 필요하다. 뜨거운 태양과 살을 아리게 하는 찬바람 속에서 일하던 사람들은 안쪽 피난처가 휴식처가 되고, 하늘의 색과는 상관없이 가려진 유리창 옆에서 책상만 바라보는 사람들은 바깥 세상으로의 도피가 필요하다

비어있던 평지에는 건물이 올라서고, 이미 빽빽한 건물숲 밑으로는 지하세계가 넓혀진다. 작고 작은 개미들이 모래 생존의 규칙에 맞춰 넓은 왕국을 세우듯이 일개미와 같은 사람들은 디딜 없는 도시의 속을 판다. 캄캄한 속에 물을 끌어오고 빛을 달고 구덩이에서 구덩이로 길을 닦는다

위에서 얽히고 설킨 사람들과 자동차들은 밑에서 하나의 기다란 지하철이 대신한다. 역은 동네의 특징을 담은 명찰을 달고 사람들의 지표가 되어 지도를 그린다. 1번에서 2번으로, 노란선에서 보라색 선으로, 선을 따라 이어지는 지하철은 커다란 도시를 잇고 잇는다.

매일 아침 울리는 알람소리에 하루를 시작하는 현대인들은 너나 할것 없이 발걸음을 대신해줄 이동수단에 몸을 맡긴다. 바퀴 달린 것들은 지상으로, 바퀴가 없는 이들은 지하로 내려가 숨막히게 덜컹대는 사람무더기 사이에 자리를 겨우 마련한다. 한숨 돌리고 나면 못다한 메세지를 적어 보내고, 이어폰으로 들려오는 소리에 다시 귀을 기울이고, 움직이기 힘든 손가락으로 다시 하던 게임을 이어간다

아침 한바탕이 지나고 나면 한적함이 찾아온다. 지나가는 동네에 따라 각기다른 차림과 표정에 자신도 모르게 몸에 냄새를 풍기며 사람들이 타고 내린다. 때로는 그시간 그칸에서 매일의 일과를 충실히 이어가는 사람들을 마주치거나 구역을 담당하는 판매원, 익숙한 음악가, 눈에 익는 구걸하는 사람들을 만난다

몇분이 안되는 간격으로 쉼없이 이어가는 길다란 기차 , 같은 칸에 몸을 담고 시간을 공유하는 익명의 사람들. 무관심하게 열리고 닫히는 자동문처럼 특별한 시간을 자연스럽게 지나친다. 덜컹이는 몸체와 빠른속도에 흩날리는 쇳덩이의 소음. 서울의 밝은 지하철과 파리의 낡은 지하철. 집이 있는곳의 역과 처음 내려본 . 그곳을 삼아 떠도는 사람들과 오직 목적지 만을 생각하며 무심한 사람들. 비어있는 자리를 향해 돌진하는 이들과 이어폰 음악에 모든것을 맡겨버리는 이들

칸칸이 이어져있는 지하의 연결고리는 지금도 넓은 도시를 가로지른다. 안에서 오늘도 개미들은 자신의 일을 찾아 일상을 반복하고, 어제와 조금 다른 흔적을 남기고, 왕국을 지어간다.

지하철에 관하여. 이지선 2016.